La violence conjugale et l'allaitement naturel chez une population déférâmes, de nourrissons et d'enfants

Auteurs-es

  • Linda F.C. Bullock
  • M. Kay Libbus
  • Marjorie R. Sable

Résumé

L'étude sur laquelle porte cet article a été fondée sur l'hypothèse selon laquelle les femmes victimes de violence conjugale ont moins tendance à choisir l'allaitement naturel que les femmes qui ne sont pas violentées. Un consentement éclairé a été obtenu auprès de 212 femmes desservies par deux cliniques du programme de supplément nutritionnel pour femmes, nourrissons et enfants (Women, Infants and Children [WIC] Nutritional Supplemental Program), de la région centrale-ouest (Midwest) des États-Unis. L'évaluation concernant le vécu en rapport à la violence chez les participantes a été faite dans le cadre d'entrevues. Les femmes ont été interrogées sur la méthode d'allaitement qu'elles avaient l'intention d'adopter. Elles ont aussi été interrogées à savoir si elles avaient déjà pratiqué l'allaitement naturel. Les résultats ont indiqué qu'il n'existait aucun lien entre la violence qu'elle subissait actuellement ou qu'elles avaient subie dans le passé et le fait de choisir l'allaitement naturel. Néanmoins, ces résultats sont considérés comme importants, en raison des deux points suivants : (1) il s'agissait d'une première étude qui se penchait sur le lien entre un vécu de violence et une capacité de choisir la méthode d'allaitement pour un nourrisson; et (2) la proportion de femmes dans l'échantillonnage qui disaient être victimes de violence présentement ou récemment et qui étaient capables de pratiquer l'allaitement naturel était la même que chez les femmes qui n'ont pas signalé de traitements violents à leur égard, ce qui suggère que la préoccupation que porte une femme envers son enfant est plus forte que ses peurs d'être potentiellement contrôlée par l'abuseur.

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Publié-e

2016-04-13

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