CRITIQUE

Résumé

Depuis quelques décennies, le vieillisement de la personne est devenu un phénomène social important. Cette raison, à elle seule, donne à la recherche en nursing orientée sur la gérontologie et la gériatrie un caractère essentiel. Toute aussi essentielle est la compréhension par l'infirmière du concept de rôle. De là à s'intéresser au rôle que prend la personne âgée en institution, il n'y avait qu'un pas à faire. C'est donc dans cette optique que Marcelle Séguin Langlois nous propose un compte rendu de son étude traitant de l'influence du personnel infirmier sur la prise de rôle de la personne âgée en établissement de soins prolongés. Comme il est presque impossible dans ce contexte-ci, d'analyser ce travail dans tous ces aspects, ma discussion se limitera aux points suivants, à savoir, le but de l'étude, la méthodologie et les résultats. But de l'étude Séguin Langlois pique notre curiosité efficacement lorsqu'elle souligne que les personnes âgées en institution développent graduellement des comportements similaires d'indifférence, de docilité et de dépendance. Qu'elle en ait fait le sujet de son étude nous concerne directement, non seulement nous, infirmiers et infirmières, mais aussi nous, les vieillards d'aujourd'hui ou de demain. Si une certaine irritation se développe, elle prend sa source dans le fait que l'auteure nous laisse définitivement sur notre appétit lorsqu'il devient évident qu'aucune infirmière ne participera à son étude. Pourtant, une référence directe à une étude de Barney (1974) qui identifie l'infirmière comme la seule à avoir un "contact statistiquement significatif avec le vieillard institutionalise" nous permettait d'espérer une recherche sur l'infirmière. Il existe donc une certaine ambiguïté quant à la description du but de l'étude, et le terme "personnel infirmier" reste vague. Néanmoins, l'auteure a réussi à maintenir notre intérêt en raison du sérieux de son thème de recherche et nous avons accepté de la suivre dans son cheminement.